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Association Méridienne Atelier Le journal de navigation et l'enseignement de l'hydrographie Historique du journal de navigation

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Historique du journal de navigation


En France, au XVIIe siècle, deux textes fondamentaux marquent l'organisation de la marine.

L'article 434 de l'Ordonnance royale de janvier 1629, publiée sous le gouvernement de Richelieu vise à mettre en place des dispositions législatives dans le but d'organiser la vie maritime dans le royaume.
Mais l'Ordonnance du roy Louis XIII sur les plaintes et doléances faittes par les députés des Estats de son royaume convoqués et assemblés en la ville de Paris en 1614, publiée au Parlement le 15 janvier 1629, plus connue sous le nom de code Michau pour en ridiculiser l'auteur Michel de Marillac tombé en disgrâce, ne fut jamais appliquée.

En août 1681, sous le règne de Louis XIV, Colbert étant secrétaire d'État de la Marine est publiée l'Ordonnance de la Marine.
Ce document reprend l'essentiel des dispositions contenues dans l'article 434 du Code Michau en les précisant pour les rendre applicables et efficaces.
Le 15 avril 1689 l'Ordonnance pour les armées navales et arsenaux de marine organise la marine royale.
Ces deux textes législatifs sont considérés comme fondateurs de ce qui est connu dans l'histoire de France comme la "Marine de Colbert".

Le Journal de navigation.

L'ordonnance royale de 1681 fait obligation au pilote tout au long de sa carrière y compris pendant sa formation, de tenir vingt-quatre heures par vingt-quatre heures un Journal de navigation pour chacun des voyages au long cours qu'il effectue.

Doivent y être notés avec une précision de date et d'heure les changements de route et de vents, les distances parcourues estimées, les réductions en latitude et longitude, les variations de la boussole, les sondes et les terres reconnues pendant le voyage.
À son retour le pilote est tenu de présenter son Journal de navigation au professeur d'hydrographie.
Celui-ci l'examine avec soin, relève les informations inédites et les errements éventuels dans la route du bateau et les corrige en présence du pilote.

L'étude systématique des journaux de navigation par les professeurs d'hydrographie permet dans une certaine mesure à la France de rattraper son retard sur les autres nations maritimes dans les domaines de la formation des pilotes et la connaissance des routes maritimes.