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Association Méridienne Atelier Le loch Loch à peson

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Loch à peson

En 1781, dans la réédition abrégée par Lacaille1 du Nouveau Traité de navigation, figure un autre modèle de loch proposé par Pierre Bouguer, permettant de connaître la vitesse du bateau par la mesure de l'impulsion de l'eau sur un corps immergé.
Un boulet de canon est mis à l'eau et maintenu au navire par une ligne de loch. À bord, par l'intermédiaire d'une poulie, la ligne de loch est reliée à un dynamomètre qui mesure la force du choc de l'eau sur le boulet. Des tables de correspondance permettent de connaître avec précision la vitesse du bateau.

Tables extraites du nouveau traité de navigation

Tables extraites du Nouveau Traité de navigation (1781)

À la même période (1782), Jean-Baptiste De Gaulle2 fait fabriquer à quelques exemplaires un "sillomètre destiné à observer en mer le sillage (la vitesse) des vaisseaux".

Ces lochs à ressort sont les premières propositions pour permettre de connaître instantanément la vitesse d'un bateau sans passer par le rapport de la distance à la durée du déplacement. Ils ouvrent la voie aux lochs mécaniques qui se développeront dans la deuxième moitié du XIXe siècle. Mais le loch à bateau traditionnel demeure l'instrument le plus pratique pendant de longues années.

L'objet présenté comme "loch à peson" construit par Méridienne évoque l'instrument décrit par Pierre Bouguer dans l'édition de 1781 de son Nouveau traité de navigation, permettant d'expérimenter sa "méthode de déterminer la vitesse du sillage par la force de l'impulsion de l'eau" sur un corps immergé.

À notre connaissance aucun exemplaire de cet instrument n'a été construit.

Les gravures 38 et 39 du Nouveau traité, reprises par Frédéric Marguet dans son Histoire de la navigation, ne donnent aucun renseignement sur l'aspect d'un éventuel instrument.

Extrait du nouveau traité de navigation

Nouveau traité de navigation (B.M. Nantes)

Extrait d'histoire de la navigation

Histoire de la navigation



Pour mesurer "la force de l'impulsion de l'eau" Bouguer proposait d'employer un "bras d'une balance" ou un "peson d'Allemagne" (dynamomètre).

La restitution du loch à dynamomètre (ou à peson) est inspirée librement et de très loin d'une photographie d'un instrument réalisé en 1782 selon les travaux de l'ingénieur de la marine Jean-Baptiste De Gaulle, figurant dans le livre de Jean Randier, L'instrument de marine.


Loch à peson fabriqué par l'association Méridienne

1 LACAILLE Nicolas – Louis (de) : astronome français, 1713-1762.
2DE GAULLE Jean-Baptiste : ingénieur de la marine, directeur de l'école d'hydrographie du Havre, 1732-1810.